Posté par Yann Essabe, le 6 octobre 2025
C’est sur un ton ferme que le ministre de l’Intérieur, Hermann Immongault, par ailleurs président de la Commission nationale d’organisation et de coordination des élections et du référendum (CNOCER) a, le 28 septembre 2025, fait le bilan du premier tour des législatives et des locales. Si le scrutin s’est globalement bien déroulé dans l’ensemble du pays et à l’étranger, on a cependant relevé quelques difficultés mineures.
Par Yann Essabe
La viralité des images dans les réseaux sociaux, œuvre des mauvais perdants, choquent et peut donner à penser que l’ensemble du processus électoral au 1er tour n’aura été qu’une farce. Que nenni ! Les images des urnes cassées, de bulletins de vote retirés dans un bureau de vote puis jetés en plein air par un candidat vraisemblablement remonté, ont été enregistrées dans trois zones géographiques : le 1er siège du département de la Lékoni-Lékori dans le Haut-Ogooué, le département de la Douigny dans la Nyanga et le 1er arrondissement de Ntoum dans l’Estuaire. Les votes dans ces circonscriptions ont d’ailleurs été annulés et seront repris selon les modalités fixées par la Cour constitutionnelle.
Pour Hermann Immongault, ces incidents regrettables « ne remettent aucunement en cause la volonté des électeurs à exercer leur devoir civique dans un esprit de consolidation démocratique ». Après avoir reconnu quelques errements mineurs, entre autres l’abus des votes par procuration, la transhumance exacerbée des bœufs votants, comme ce fut le cas sur le siège unique de Ndendé, le patron de l’Intérieur a rappelé les conditions de délivrance et de vote par procuration encadrées par les articles 146 et suivants de la loi 001/2025 du 19 janvier 2025 du Code électoral. Ainsi, tout électeur a le droit de voter une seule fois pour le compte d’un autre citoyen.
Les électeurs et les partis politiques ont profité des failles du système en l’absence d’un dispositif de contrôle strict qui a donné lieu à des abus. Le président de la CNOCER a annoncé la mise en place d’un système de contrôle devant les bureaux de vote et de vérification de l’authenticité des procurations afin que l’on n’assiste plus aux votes multiples. Et Hermann Immongault de tonner : « S’il est établi que le fraudeur appartient à la chaîne d’administration des élections, il sera totalement écarté » et sévèrement sanctionné.
Pour le deuxième tour prévu le 11 octobre 2025, tout contrevenant s’expose donc à des poursuites pénales fixées dans l’article 333 du Code électoral. De même, les citoyens qui se sont illustrés dans la destruction du matériel électoral seront poursuivis. Pour se montrer plus ferme et renforcer la transparence avant le second tour, Hermann Immongault a remplacé six présidents de commissions électorales de certaines circonscriptions du pays. À Libreville, c’est le 5è arrondissement et la commission du 2e arrondissement de la commune d’Owendo qui sont concernés. À Ntoum, c’est le 1er arrondissement qui a vu son président de commission être relevé. A l’intérieur du pays, ce sont les présidents des commissions départementales de la Lékoni-Lékori, dont le chef-lieu est Akiéni (Haut-Ogooué), et de la Douigny qui a pour chef-lieu Moabi, dans la Nyanga, qui ont été sèchement recadrés et remplacés .
À travers ces ajustements, le gouvernement envoie un signal fort contre les fraudeurs professionnels et aussi un message de rigueur, d’objectivité et de confiance au processus électoral en cours et à notre démocratie. À bon entendeur...
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06/10/2025 à 15:17
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